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samedi 29 octobre 2011

Romain Bault, l'interview

La série d'interview continue, et c'est l'un des meilleurs joueurs du début de saison amiénois qui me répond ce soir, il s'agit, vous l'aurez compris, du #7 des Gothiques: Romain Bault. Bonne lecture!


Que pensez-vous de l'équipe de cette année par rapport à l'année dernière?
Cette année on a un effectif plus jeune ainsi qu’une bonne dynamique au sein du groupe.

Pour vous, qu'est ce qui explique le mauvais départ des Gothiques? Et le renouveau contre Angers et Strasbourg?
Un début de saison qui s’est avéré difficile, mais on a du accueillir des nouveaux joueurs donc il nous a fallu un temps d’adaptation, des modifications de lignes pour trouver les bonnes associations. On a gagné contre Angers et Strasbourg car on a su jouer agressifs, tout le monde était prêt à gagner la bataille.

Antoine Richer est très critiqué par les supporters, notamment sur le forum, qu'en pensez vous?
On ne peut pas plaire à tout le monde, il y aura toujours des insatisfaits.
Avec qui préférez-vous jouer en défense?
Il faut savoir s’adapter à tous les duos possibles pour être efficace si l’un de nous se blesse. Mais j’aime bien jouer avec Angel Nikolov, car son expérience me permet d’apprendre et de progresser.

On a vu Grégory Béron redescendre en défense, pour pallier l'absence de plusieurs joueurs contre Angers, pensez vous que ce changement est définitif ou qu'il réintégrera l'attaque dès le retour de Sibley et Trabichet?
Cette situation était provisoire, Greg est un joueur polyvalent qui peut aider l’équipe en cas de blessure. Il a d’ailleurs repris ses fonctions d’attaquant à l’entrainement.

Quel est votre objectif principal? Coupe de la ligue, coupe de France ou championnat?
Pour moi, chaque match a un objectif : La victoire ! Que ce soit coupe de la ligue, coupe de France ou Ligue Magnus peu importe, un match reste un match.

Vous avez été l'un des meilleurs joueurs de l'équipe ce mois-ci, un des plus responsables, des plus solides, avez vous franchi un cap cet été? Vous sentez vous plus fort? Plus en confiance?
Je fais mon job, ce qu’on me demande. Il me reste énormément de choses à apprendre pour continuer à évoluer.

Pensez-vous pouvoir bientôt intégrer l'équipe de France? Est-ce une priorité pour vous?
J’espère l’intégrer, mais ma priorité reste avant tout mon club.

Quelle équipe vous semble la plus capable de succéder à Rouen en championnat?
Toutes les équipes, cette année, se défendent bien. On peut le voir aux résultats des matchs précédents, c’est un championnat très équilibré.

Quel est le meilleur joueur de Ligue Magnus d'après vous?
Pas de préférence, chaque joueur a des qualités et des défauts.

Quelle est votre analyse du match de Grenoble?
Match difficile à venir, il va falloir se mettre dedans dés le début. Réponse demain soir.

Un mot pour les supporters?
Merci à ceux qui nous supportent à domicile et à l’extérieur.
Venez nombreux, et continuez à enflammer les tribunes du Coliseum !

Nicolas Horlait.

mardi 25 octobre 2011

Montréal-Florida: 1-2 (1-1;0-0;0-1)

Alors que la crise couve dans la franchise québécoise, les Canadiens reçoivent ce 24 octobre, les Florida Panthers au centre Bell pour essayer de se relancer. Carey Price et Jose Theodore laissent la place à leurs doublures respectives Peter Budaj, qui dispute ce soir son premier match sous les couleurs du CH, et Jacob Markstrom, qui fut l'un des grands artisans de la victoire des Panthers face aux Islanders en arrêtant 18 tentatives sur 18 dans le troisième tiers temps.

Dès le début du match, Tomas Kopecky est pénalisé, il laisse donc les Panthers en infériorité. Les Canadiens ne parviennent pas à installer leur jeu de puissance. Ils commettent trop de fautes techniques pour bien poser le jeu, mais suite à une belle séquence, le slap de Raphael Diaz est dévié par Erik Cole au fond des filets (1-0 3'08). Le scénario du match contre Toronto se répète, les Canadiens mènent dès les premières minutes sans réellement avoir imposé leur jeu. Les Panthers sont piqués au vif, et partent à l'attaque des buts de P.Budaj, mais ce dernier bloque les tentatives des visiteurs. Une nouvelle pénalité est appelé contre la franchise floridienne; les Habs réussissent cette fois à poser leur jeu, et réalisent un beau power-play avec à la clé une belle combinaison Darche-Gionta-Cammalleri bien stoppée par J.Markstrom. A cinq contre cinq les visiteurs repartent à l'attaque, et mettent la pression sur les québécois. Ces derniers sont pénalisés. A leur tour les Panthers se retrouvent en jeu de puissance, mais ne parviennent pas à s'installer. C'est finalement sur une remontée de palet rapide qu'ils trouveront la faille: le palet est envoyé derrière la cage, à deux contre un les Panthers pressent et Fleischmann récupère le puck suite à un cafouillage dans l'enclave et le glisse entre les bottes de P.Budaj (1-1 15'59). Le tiers se termine sur ce score de parité. Les deux équipes auront trouvé la faille en supériorité sans vraiment installer de jeu de puissance.
Tirs cadrés Montréal/Florida: 14/9

Montréal repart fort, mais J.Marksman défend bien ses filets. En effet, les Canadiens dominent mais restent trop imprécis dans la zone de vérité. Le peu de véritables occasions de buts qu'ils se créent sont annihilées par un J.Marksman très en verve. Les visiteurs procèdent en contre. Les avants profitent de la passivité de la défense canadienne pour mettre P.Budaj en danger. Les Habs ne semblent pas au point ce soir: ils sont trop imprécis dans les transmissions et se gênent sur la glace; leur jeu manque de fluidité. Finalement PK Subban se rend coupable d'une faute et laisse les siens en infériorité. A cinq contre quatre les Canadiens sont malmenés, mais P.Budaj tient magnifiquement avec notamment un bel arrêt sur Dmitry Kulikov qui était seul. Les Habs sortent indemnes de cette infériorité et à sa rentrée sur la glace PK Subban vient mettre une énorme charge sur Stephen Weiss, comme pour exprimer sa frustration. Les locaux repartent à l'attaque, mais, après deux minutes sans rien faire, Marksman résiste toujours aussi bien. Dans la cinq dernières minutes du deuxième tiers, les Panthers s'installent dans la zone des Canadiens. A trois minutes de la fin Max Pacioretty est envoyé en prison, mais P.Budaj vieille au grain et les deux équipes rentrent aux vestiaires sur ce score inchangé de 1-1. Les spectateurs du Centre Bell voit s'affronter deux très bons gardiens, lequel craquera le premier?
Tirs cadrés Montréal/Florida: 13/14

Le troisième tiers commence avec un bel arrêt de P.Budaj sur un tir du poignet de Kris Versteeg. Les deux équipes se rendent coup pour coup. Michael Cammalleri prend sa chance suite à un contre bien mené, mais J.Marksman est toujours là. Les Habs perdent le palet derrière le but de P.Budaj, T.Kopecky récupère et transmet à D.Kulikov qui tire, son tir est dévié par Scottie Upshall et passe entre les bottes du portier slovaque (1-2 45'02). Montréal monopolise le palet durant la fin de match, mais la défense des Panthers prend le dessus sur l'attaque canadienne. J.Makstrom continue son show et en arrive à dégouter les attaquants du CH. Durant les trois dernières minutes les Canadiens poussent de toutes leurs forces: PK Subban perce et met dans l'enclave pour... personne. Les Canadiens n'arrivent pas à se trouver dans la zone mais n'abandonnent pas. Alors qu'il ne reste plus qu'une minute à jouer, Jason Garrison est envoyé en prison, les Habs jouent le tout pour le tout à six contre quatre. PK Subban, omniprésent ce soir, tire de la bleue. J.Makstrom rebondit mais arrête quatre tentatives alors qu'il est au sol. Une bagarre éclate alors que les Canadiens se sont trop approchés du goalie floridien. Rien n'y fait, la sirène retentit, les supporteurs quittent l'enceinte déçu.
Tirs cadrés Montréal/Florida: 14/8

Les Habs réalisent leur pire départ depuis 70 ans. Pire, cela faisait 120 ans qu'ils n'avaient pas perdu leurs cinq premiers matchs à domicile. Malgré tout, les Canadiens trouveront un motif de satisfaction dans ce match: le rendement de leur nouveau gardien Peter Budaj. Si les joueurs veulent éviter la correction mercredi contre Philadelphie, ils devront vite se relever et prendre conscience de la situation dans laquelle ils se sont mis.

Les Panthers peuvent rentrer en Floride avec le sentiment du devoir accompli, ils auront été plus rapides, plus forts physiquement et techniquement que les Canadiens. De plus, la jeune perle Jacob Markstrom pourrait tourner la page Vokoun et écrire sa propre histoire sous les couleurs des Panthers. Rendez vous jeudi face à Ottawa.

Trois étoiles: Jacob Markstrom, Peter Budaj, Dmitry Kulikov
Tirs cadrés Montréal/Florida: 41/31

Nicolas Horlait.

Jaroslaw Rzeszutko, l'interview

La série d'interviews continue, cette fois c'est Jaroslaw Rzeszutko, auteur de cinq buts lors des quatre dernières victoires amiénoises, qui a accepté de répondre à mes questions. Bonne lecture!

Bonjour Jaro, pouvez vous vous présenter aux supporters?

Je m'appelle Jaroslaw Rzeszutko, j'ai 25 ans. Avant mon arrivée à Amiens j'ai joué cinq ans dans la ligue polonaise à Gdansk, la ville de ma famille. La saison passée j'ai joué pour les Newcastle Vipers en EIHL.

Que visiez vous en venant à Amiens? Quels sont vos objectifs?

Mon objectif est que l'équipe joue bien à chaque match. Bien sur je voudrais gagner la Ligue Magnus et les deux coupes, donc nous devons travailler dur et croire en notre potentiel.

L'intégration n'est-elle pas trop dure pour vous à Amiens? Kyle Sibley m'avait dit qu'avoir un ami avec vous dans un pays étranger était d'une grande aide, qu'en pensez vous?

C'est tout à fait vrai. Kyle est un très bon ami depuis Newcastle. Nous avons joué toute la saison ensemble là-bas, on se comprend très bien sur et en dehors de la glace. L'intégration reste très importante dans une nouvelle équipe: dans les premières semaines de la saison c'était assez dur, mais l'équipe est très sympa, on s'entend bien donc maintenant c'est bon je pense.

Parlez vous un petit peu français?

Maintenant je connais quelques mots basiques en français. Grâce au club les joueurs étrangers peuvent apprendre le français avec des professeurs professionnels, donc j'espère que dans quelques mois je saurais dire quelques phrases.

Pourquoi l'équipe a-t-elle eu un départ si difficile? Que s'est-il passé dans le groupe? Qui est, pour vous, le responsable?

Nous avons plusieurs nouveaux joueurs dans l'équipe dont moi, donc c'était assez difficile de jouer bien dès le premier match. En Hockey ce n'est pas évident de changer 6-7 joueurs et d'avoir un bon niveau dès le début. Nous avons continué à travailler dur et à croire en notre groupe, maintenant c'est mieux avec quatre victoires consécutives, donc je crois que maintenant ça ira de mieux en mieux. Nous sommes toujours en jeu en coupe de la ligue, mardi nous jouons un match très important en Coupe de France contre Neuilly, j'espère que nous gagnerons ce match pour ensuite remonter au classement de la Ligue Magnus.

On dirait que l'équipe à eu un déclic contre Strasbourg, est-ce que la saison est enfin démarrée?

Je crois qu'après le match contre Caen nous avons compris que nous étions en mauvaise position. On était vraiment triste. Après on a réalisé un bon match à Epinal, et je pense que c'est lors de ce match que nous avons pris un virage à 180 degrés. Dans ce match nous avons eu un très bon état d'esprit et nous avons eu le même face à Strasbourg.

On vous a vu jouer avec différents joueurs en match, sur quelle ligne préférez vous jouer?

Je veux toujours donner le meilleur de moi même à l'équipe donc je joue là où le coach me le demande. Pour moi l'important est que l'équipe gagne, peu importe avec qui je joue. Chaque joueur a ses points forts et nous devons les découvrir pour bien les exploiter.

Quelle est votre analyse du match Amiens-Angers?

On a bien joué défensivement. Toutes les lignes ont bien joué. On doit se souvenir que nous avons joué sans quelques défenseurs et sans Martin (Tomasek). On a gagné, c'est le principal! J'espère qu'on va continuer à gagner lors des prochains matchs.

Quelle est la meilleure équipe que vous ayez affronté pour le moment? Quel est le meilleur joueur que vous ayez vu en Ligue Magnus?

Je pense que notre équipe est la meilleure! :) Et que l'un des nôtres est le meilleur :). Sérieusement toutes les équipes sont fortes, le niveau des équipes est aligné cette année. Toutes les équipes ont de très bons joueurs.

Marc-André Thinel m'a dit que la plus grande force d'Amiens était son gardien, êtes vous d'accord avec cette analyse, ou pensez vous que les avants amiénois peuvent faire la différence? Il m'a également dit qu'Amiens avait un très grand potentiel...

Je suis tout à fait d'accord, Billy est un roc dans les buts. Il est aussi vrai que nous avons un gros potentiel. Nous avons une équipe jeune, mais ces jeunes joueurs jouent bien et sans peur. Nous avons aussi quelques joueurs expérimentés. Je pense que ce mix entre jeunesse et expérience nous rapportera beaucoup de belles victoires.

Un dernier mot pour les supporters?

Merci de nous supporter à la maison et à l'extérieur. Nous jouons toujours pour vous, nous voulons vous donner beaucoup de bons moments. Croisez les doigts pour nous, à bientôt au Coliseum pour le prochain match.

Nicolas Horlait.

dimanche 23 octobre 2011

Amiens-Angers: 3-2 a.p. (1-1;1-1;0-0;1-0)

Après un début de saison catastrophique, les Amiénois semblent entrevoir le bout du tunnel grâce aux deux victoires obtenues en coupe et en championnat contre Strasbourg. Les supporters attendent une confirmation ce soir face à une équipe d'Angers affaiblie par les blessures.
Les Amiénois rentrent bien dans le match, et prennent le contrôle du palet. Ils s'installent dans la zone angevine et testent le goalie adverse. Les Angevins récupèrent le puck en zone défensive, Jonathan Bellemare accélère le jeu, puis donne à Charlie Doyle qui frappe, son tir est dévié dans le but amiénois par Valentin Michel (0-1 3'02). Ce but contre le cours du jeu ne semble pas affecter les gothiques qui repartent à l'attaque et se procurent plusieurs bonnes occasions, toutes sorties par un Andrej Hocevar brillant. Les joueurs picards s'impatientent et commencent à commettre des fautes: Mickaël Bardet, puis Antoine Vanwormhoudt sont envoyés en prison. Les Gothiques résistent bien en power-play. Les Angevins semblent se contenter de cette avance d'un but, et n'installent pas de véritable jeu de puissance. Sur un changement de ligne des visiteurs, Valentin Claireaux va au pressing et charge l'unique défenseur angevin encore sur la glace, celui-ci perd le palet au profit de Jaroslaw Rzeszutko, qui arrive à pleine vitesse pour défier le portier des ducs: il feinte et glisse entre les jambes d'Hocevar (1-1 15'53). Les Gothiques auront donc su résister à deux jeu de puissance et même à marquer en infériorité.
Les esprits s'échauffent au niveau de la cage d'Hocevar en cette fin de tiers, l'arbitre n'inflige aucune sanction. Les deux équipes sont renvoyées aux vestiaires sur ce score de parité.
Tirs cadrés Amiens/Angers: 11/5.
Le deuxième tiers commence comme le premier: les locaux dominent et poussent les visiteurs à la faute. Les gothiques installent leur power-play suite à une faute de Daniel Carlsson. Malgré quelques passes ratées, les Amiénois se procurent quelques situations dangereuses. Finalement les Angevins réussissent à annuler le power-play amiénois, mais Brice Chauvel est, à son tour, envoyé en prison. Les Gothiques poussent et Hocevar craque à une seconde de la fin du power-play: Serer dévie un slap de Bault pour tromper l'impérial goalie angevin (2-1 26'45).
Les Ducs se relèvent vite, et commencent le siège de la cage de Billy Thompson. Sur un palet envoyé en fond de glace, ce dernier sort derrière sa cage et envoie le palet directement sur la crosse de Kevin Igier à la ligne bleue, il transmet rapidement à Jonathan Bellemare au deuxième poteau qui transforme l'offrande d'un revers bien placé (2-2 29'30). Les Amiénois reprennent possession du palet, mais toutes leurs velléités offensives sont tuées dans l'oeuf par le portier angevin. Les Amiénois finissent par être pénalisés par le zèbre du soir qui envoie Valentin Claireaux en prison à 38'33. Dans la foulée Eric Fortier s'en va au but, mais est stoppé net par le retour salvateur de Romain Bault. La sirène retentit alors que les deux équipes commençaient une nouvelle bagarre, qui permettra aux Gothiques de commencer le troisième tiers en supériorité numérique suite à l'envoi en prison de Kevin Igier pour dureté.
Tirs cadrés Amiens/Angers: 13/8.
Les Amiénois attaquent plus que jamais, mais ne parviennent pas à tromper une nouvelle fois la vigilance du goalie adverse. Plusieurs grosses occasions sont à mettre au crédit des locaux dans le troisième tiers mais les Gothiques manquent de réussite à l'image du jeune Jaroslaw Rzeszutko très critiqué en début de saison mais réhabilité dans le coeur des supporters suite à ses bonnes dernières sorties sous les couleurs amiénoises. Vers la cinquantième minute de jeu, les Angevins semblent vouloir accélérer le jeu, mais Bellemare et Belanger sont bloqués par Billy Thompson, solide dans le deuxième tiers. Les visiteurs semblent fatigués et le coach angevin demande un temps mort à la fin du tiers. Rien n'y fait, les tentatives des deux équipes n'empêcheront pas la prolongation.
Tirs cadrés Amiens/Angers: 21/8.
Les Angevins semblent cuits physiquement et se recroquevillent en défense. Les Amiénois en profitent pour camper devant la tribune des Amiens Fans. Grégory Béron perd le palet à la ligne bleue angevine, on craint le pire en contre mais Romain Bault vient bloquer l'action adverse par une belle charge sur le banc des visiteurs. Béron, le premier fautif, en profite alors pour aller glisser le palet sous la botte d'Andrej Hocevar. Les Gothiques peuvent exulter (3-2 62'33). Même si ils laissent un point au rival angevin, les Amiénois n'ont rien à regretter ce soir. Ils confirment ainsi le renouveau entrevu face à Strasbourg.
Tirs cadrés Amiens/Angers: 4/0.







Patinoire: Coliseum d'Amiens
Arbitres: Bourreau, Furet, Smeeckaert
Tirs cadrés: Amiens: 49 (11;13;21;4) Angers: 21(5;8;8;0)
Evolution du score: 1-1;1-1;0-0;1-0
Buteurs: 03:02: 0-1 Angers: 96: Valentin MICHEL (13: Charlie DOYLE; 45: Jonathan BELLEMARE)
15:53: 1-1 Amiens: 13: Jaroslaw RZESZUTKO (12: Valentin CLAIREAUX) [4-5]
26:45: 2-1 Amiens: 18: Marius SERER (7: Romain BAULT) [5-4]
29:30: 2-2 Angers: 45: Jonathan BELLEMARE (8: Kevin IGIER)
62:33: 3-2 Amiens: 3: Grégory BERON (7: Romain BAULT)
Mes étoiles: Romain Bault, Andrej Hocevar, Kevin Bergin.
Pénalités: Amiens: 8' (4';2';2';0') Angers: 10' (2':6':2';0')

Texte et Photos: Nicolas Horlait

samedi 22 octobre 2011

Le piège se referme

Cette fois, c'est l'agence Moody's qui a placé la France sous surveillance pour trois mois. Le fameux AAA est en jeu. En fin de semaine dernière, Standard and Poor's avait remis à jour son stress test des économies européennes. Il en ressort deux scénarios d'évolution à court terme, qui tous deux aboutissent à une dégradation de la note française d'un cran, voire de deux! Fitch, de son côté, joue le chaud et le froid en assurant ne pas vouloir dégrader la notation française, mais en assurant que les marges de manœuvre se réduisent!

Au delà de l'annonce factuelle des interrogations des agences de notation, c'est la disparité des traitements financiers des pays de la zone Euro qui est en cause. Le 18 octobre dernier, les taux d'emprunt à 10 ans de la France ont atteint 3,04% là où l'Allemagne emprunte à 2% sur la même durée.
Cette disparité est complètement incompréhensible au sein d'une zone de monnaie unique. Disparité également paradoxale, s'il s'agit de considérer comme de même niveau de risque tous les pays classés AAA!
Une des explications possibles au creusement de cette différence de taux entre la France et l'Allemagne est probablement une des règles des marchés: la valeur du jour est fondée sur la vision des résultats de demain. En l'occurrence, cela signifie, comme certains analystes de banques l'ont clairement annoncé, que la France n'est déjà plus considérée que AA+.

Comme nous le disions en août dernier, le piège se referme. Que se passera-t-il en janvier prochain? Le budget préparé actuellement s'appuie sur des hypothèses parfaitement non réalistes (comme 1,75% de croissance en 2012) et amène encore un déficit nouveau. En parallèle un plan de réduction de déficit fondé sur des mesures dispersées sans réelle cohérence entre elles (taxe sur les sodas, modification du régime des plus-values immobilières, taux de TVA ajusté pour la restauration, etc.) n'est certainement pas de nature à inspirer confiance.

Les perspectives à moyen terme vont donc s'appuyer sur une analyse de la situation économique dans la perspective d'une élection majeure à l'issue difficile à prévoir. Les tentatives de stabilisation de la zone Euro à travers un fonds de garantie et une participation des banques à l'effacement d'une partie importante de la dette grecque amènent encore des incertitudes et du flou à travers l'absence d'une réelle ligne politique claire. Le président français remet en cause les prédécesseurs des gouvernants actuels dans leur légèreté à accueillir au sein de la zone Euro des pays jugés non prêts. Il oublie au passage faire partie de ceux-là! Quand bien même une certaine vérité existerait derrière ces propos, la désignation de boucs émissaires a prouvé historiquement son inefficacité, voire son caractère néfaste.

Il reste six mois avant de connaître le nom du prochain Président de la République. Quel sera-t-il si la France est "déclassée" au palmarès des agences de notation? Le Président sortant pourra-t-il survivre politiquement à un abaissement de la note française? Serons nous capables de proposer enfin des solutions pro actives et non réactives?

dimanche 16 octobre 2011

Sable et mer au temps perdu...

Le lendemain matin, après qu’un domestique fut venu m’éveiller et m’apporter de l’eau chaude, quelle joie, pensant déjà au plaisir du déjeuner et de la promenade, de voir dans la fenêtre et dans toutes les vitrines des bibliothèques, comme dans les hublots d’une cabine de navire, la mer nue, sans ombrages et pourtant à l’ombre sur une moitié de son étendue que délimitait une ligne mince et mobile, et de suivre des yeux les flots qui s’élançaient l’un après l’autre comme des sauteurs sur un tremplin !… Je retournais près de la fenêtre jeter encore un regard sur ce vaste cirque éblouissant et montagneux et sur les sommets neigeux de ses vagues en pierre d’émeraude ça et là polie et translucide, lesquelles avec une placide violence et un froncement léonin laissaient s’accomplir et dévaler l’écroulement de leurs pentes auxquelles le soleil ajoutait un sourire sans visage. Fenêtre à laquelle je devais ensuite me mettre chaque matin comme au carreau d’une diligence dans laquelle on a dormi, pour voir si pendant la nuit s’est rapprochée ou éloignée une chaîne désirée - ici ces collines de la mer qui avant de revenir vers nous en dansant, peuvent reculer si loin que souvent ce n’était qu’après une longue plaine sablonneuse que j’apercevais à une grande distance leurs premières ondulations, dans un lointain transparent, vaporeux et bleuâtre comme ces glaciers qu’on voit au fond des tableaux des primitifs toscans. D’autres fois c’était tout près de moi que le soleil riait sur ces flots d’un vert aussi tendre que celui que conserve aux prairies alpestres moins l’humidité du sol que la liquide mobilité de la lumière.

Quand le matin, le soleil venait de derrière l’hôtel, découvrant devant moi les grèves illuminées jusqu’aux premiers contreforts de la mer, il semblait m’en montrer un autre versant et m’engager à poursuivre, sur la route tournante de ses rayons, un voyage immobile et varié à travers les plus beaux sites du paysage accidenté des heures. Et dès ce premier matin le soleil me désignait au loin d’un doigt souriant ces cimes bleues de la mer qui n’ont de nom sur aucune carte géographique, jusqu’à ce qu’étourdi de sa sublime promenade à la surface retentissante et chaotique de leurs crêtes et de leurs avalanches, il vînt se mettre à l’abri du vent dans ma chambre.

Extrait de "A l'ombre des jeunes filles en fleur"
M. Proust 

vendredi 14 octobre 2011

Marc-André Thinel, l'interview

Pour la première fois, je n'interviewe pas un Amiénois, mais un Rouennais. Dèja quatre fois champion de France et deux fois meilleur pointeur de Ligue Magnus, c'est Marc-André Thinel qui a accepté de répondre à mes questions. Bonne lecture!

Après avoir gagné deux fois de suite la ligue Magnus qu'est ce qui vous motive encore?
Le fait de pouvoir la gagner une troisième fois de suite surtout! c'est toujours plus difficile d’enchaîner car les équipe veulent de plus en plus nous battre.

Vous commencez très fort la saison : 8 victoires en 8 matchs, quel est le secret de votre constance ?
Déjà Guy Fournier trouve toujours de très bons joueurs pour compléter le noyau de joueurs déjà installé! Il s'agit donc juste de faire prendre la mayonnaise, pour l'instant ça va mais nous avons encore beaucoup de boulot à faire.

J'aurais pensé que dans une équipe déjà soudée avec de forts cadres comme la vôtre, il serait plus difficile de commencer la saison. En effet plusieurs recrues phares sont venues compléter l'effectif, comment les avez vous intégrées si vite?
Déjà ce que je retiens en premier, c'est le groupe de joueurs! On a vraiment un bon esprit entre nous et je crois que c'est très important! Paré étant québécois, on l'a tout de suite bien accueilli.

A Amiens, de bonnes recrues sont venues s'ajouter au groupe (le meilleur pointeur et le 4ème pointeur de Newcastle par exemple) mais la mayonnaise ne prend pas du tout pour l'instant, comment l'expliquez vous?
Je ne connais pas beaucoup leur équipe mais je crois que le fait que nous soyons champion souvent, fait que les nouveaux joueurs ont beaucoup de respect pour les cadres, ce qui n'est peut-être pas le cas à Amiens; mais je crois qu il est encore trop tôt pour faire des conclusions, Amiens a un très bon potentiel et je suis persuadé qu'ils vont causer beaucoup de problèmes.

Comment fait le staff pour conserver ses cadres? Au vu de vos stats et de celles de vos partenaires on pourrait penser que vous êtes courtisé par des ligues supérieures à l’inter saison, pourquoi restez vous à Rouen?
De un, la langue facilite la décision, de deux on a toujours été bien traité par la direction et les supporters. Je sais que j'aurais pu aller voir ailleurs dans un championnat plus fort mais en fait, je suis bien ici et pour moi c'est ce qui est le plus important! Le fait que mon meilleur ami Carl soit là, facilite aussi la chose. Et maintenant mon cercle d'amis s'est agrandi ici donc c'est très bien.

Votre frère jumeau a joué une seule saison avec les Dragons, il n'a pas ressenti les mêmes bonnes choses que vous?
Si, il a ressenti les mêmes mais malheureusement il avait sa femme venant du Texas qui s'ennuyait des siens, donc il a cru bon de retourner jouer là-bas! Il a sa maison et maintenant deux enfants. Mais je sais qu'il aimerait maintenant revenir jouer en Europe pour terminer sa carrière, avec sa femme et les enfants, cela serait plus simple.

Un remake des Sedin's brothers à la française?
Ça serait très bien et je serais le premier a pousser pour son retour.

Que pensez vous de l'équipe de cette année? Est elle plus ou moins forte que l'an passé?
Je crois qu'elle est mieux! On a plus de profondeur en attaque. Défensivement si on peut éviter les blessures, je crois que nous serons solides également! L'absence de Juha Allen nous fait un peu mal mais ça donne un peu de temps de glace aux plus jeunes. Et dans les buts on a un jeune Fabrice qui est très fort encore et Sébastien qui pousse également pour un poste de numéro 1.

Vous serez donc au rendez vous pour la continental cup?
Normalement oui, sérieusement cela sera encore une fois difficile mais je crois que nous avons les éléments pour gagner cette finale.

En ligue Magnus vous êtes désignés comme ultra favori à votre propre succession, qu'en pensez vous? Ressentez vous de la pression?
Je ne sais pas si c'est de la pression, mais nous voulons gagner chaque année. C'est sur qu'on a la pression de devoir gagner mais je crois que c'est une belle pression; si il n'y a pas de pression, ca enlève l'envie.

Quel est votre principal rival en Magnus cette année?
Difficile à dire car nous n'avons pas joué beaucoup d'équipe. Mais Angers sera probablement notre plus gros rival! Il y a Briançon qui est toujours aussi solide, après il y a Dijon, qui semble bien en place tout comme Morzine.

Ni Amiens, ni Strasbourg donc? (Demi finaliste et finaliste l'an dernier)
Bien sur, Amiens est toujours dans la course, je pensais déjà l'avoir mentionné. Strasbourg est bien coaché mais je ne connais pas encore leur équipe, la grande force d’Amiens est, je crois, leur gardien. Il est gros et assez rapide.

Sur le plan personnel, vous avez déjà marqué trois buts en 3 matchs de Magnus, visez-vous un troisième trophée Ramsey pour succéder à votre meilleur ami?
Comme on dit au Québec, autant que ça reste dans la famille... On a au moins trois ou quatre joueurs qui peuvent espérer remporter ce trophée et je crois qu'ils pourraient tous vous dire que ce trophée, c'est un trophée d’équipe aussi car on est cinq sur la glace.

A propos de trophée, à votre avis quel est le meilleur joueur de Ligue Magnus?
Difficile à dire en fait. Je crois qu'on a les trois ou quatre meilleurs avec nous donc déjà ça, je ne m'en plaint pas. Après ca depend des opinions.

Nicolas Horlait.