Suivez le Blog en flux RSS ... via ce lien

dimanche 28 août 2011

Les Gothiques d'Amiens: une équipe en constante progression

Amiens se présente au départ de cette Ligue Magnus 2011-2012 avec de grandes ambitions. Le président picard Thomas Henno qui entame sa quatrième saison à la tête des Gothiques a encore placé la barre haut: une place dans le dernier carré du championnat et la finale d'une des deux coupes. Les objectifs donnés par le président se ressemble d'année en année mais les Gothiques s'en rapprochent tous les ans...

Pour remplir ces objectifs, il faudra que les joueurs amiénois arrêtent de laisser des points aux équipes plus faible: les deux défaites face à Chamonix ou encore la défaite contre Villard à la 24ème journée qui a privé les Gothiques d'une qualification directe pour les play-off. Il faudra également faire du Coliseum une place imprenable et donc gagner contre les concurrents directs, ce qui n'avait pas été le cas l'an dernier mis à part la victoire 4-2 face à Rouen.

Quelles sont les raisons de croire au succès picard cette saison?

Les amiénois nous avaient habitués à changer leurs «canadiens» tous les ans, en effet le public avait vu les trios Amado, Paquet, Emond en 2008 et Riendeau, Cayer, Rodier en 2009 poser leurs valises sur les bords de la Somme pendant une seule saison. Il fallait toujours rebâtir une première ligne: les dirigeants ont donc amené une stabilité toute nouvelle : sur les six recrues 2010, quatre restent pour la saison 2011: Thompson, le digne successeur d'Antoine Mindjimba dans les cages amiénoises, sa doublure Léo Bertein et les deux attaquants Bergin et Tomasek qui ont su satisfaire le public amiénois avec, à eux deux, 60 points en Ligue Magnus,

Les amiénois ont frappés fort sur le marché des transferts avec les arrivées en défense de Kyle Sibley, Angel Nikolov, et Aziz Baazzi. Le premier vient remplacer «poste pour poste» Kevin Hecquefeuille en tant que défenseur offensif. Il arrive en Picardie avec des certitudes: 50 points en 52 matchs la saison dernière à Newcastle. Le second viendra apporter ce qui a souvent manqué aux Gothiques la saison dernière, notamment face à Rouen en play-off: quelqu'un qui n'a pas peur de faire le ménage dans l'enclave. Il apportera également l’expérience qu'il a engrangé lors de ses 770 matchs professionnels et son gabarit (191cm pour 94k. Ses 36 ans le placent en leader naturel mais saura-t-il dompter la langue française? Aziz Baazzi, quant à lui, quitte Caen avec l'objectif de montrer qu'il peut briller au plus haut niveau. Il semble très bien entouré pour progresser avec des joueurs comme Bachet, Roussel et Trabichet en piliers de cette défense amiénoise.

Le secteur offensif sera également renforcé par de jeunes joueurs comme Luka Basic, Jaroslaw Rzeszutko et Antoine Vanwormhoudt, tous les trois en constante progression dans leurs championnats respectifs: Slovénie, Pologne et Suisse. Les deux premiers ont des qualités techniques impressionnantes et un bon patinage, le troisième à un jeu plus physique. Un canadien arrive également dans cette équipe amiénoise, après avoir fréquenté le championnat danois et la CHL: Jake Morissette. C'est un buteur, il sort d'une bonne saison au Danemark: 33 points en 33 matchs dont 21 buts en saison régulière (Deniset avait mis 40 points en 32 matchs mais son équipe était supérieur à celle de Morissette). A noter également le retour d'un ancien amiénois, après un détour par Wasquehal (division 2), Mickaël Bardet revient dans son club formateur: il pourra apporter une bonne dose de physique à l'équipe.

De plus, la progression constante sur les trois dernières années des Gothiques d'Amiens a attiré un nouveau public dans les travées du Coliseum. L'ambiance en baisse depuis le sacre de 2004 commence à revenir, les Gargoyles redonnent de la voix. On peut penser que ce nouvel engouement continuera, avec l'envie de voir les Gothiques confirmer leur progrès, et que l'envie de les voir développer du beau jeu feront du Coliseum une des patinoires les plus populaires de Ligue Magnus. Les supporters amiénois parviendront-ils à faire vivre l'enfer du nord aux visiteurs?

Quelles sont les raisons de douter des amiénois?

L'irrégularité chronique des amiénois reste leur pire ennemi. Si ils ont toujours été capables d'exploits lorsqu'on ne les attendait pas (victoire contre Rouen, éliminer Briançon en quart de finale...), ils ont aussi souvent été capables de perdre des points par excès de confiance ou tout simplement par manque de réussite.

L'effectif offensif va-t-il faire ses preuves? La jeunesse des recrues peut faire douter les observateurs, elles devront confirmer leur potentiel à Amiens et ce n'est pas toujours évident.

La diminution des subventions a encore continué cette année. Les Gothiques ont reçu 70000 euros de moins que l'année dernière. Cette année encore, les amiénois joueront avec trois lignes offensives de top niveau et une quatrième ligne de jeunes, contrairement à leur éternel rival, Rouen, qui affiche quatre lignes de niveau presque égal à la ligne Desrosiers-Malette-Paré.

Bilan

Amiens affiche donc beaucoup d'éléments positifs mais semble toujours inférieur à son rival rouennais. Mais cette année, Briançon ou Angers semblent plus prenables pour des Gothiques en forme, qui pourraient viser la finale des play-off, et on sait que dans une finale tout peut toujours arriver... On souhaite donc bonne chance aux Gothiques pour la saison à venir,

NH

jeudi 25 août 2011

Nouvelle saison, nouvelles règles?

Ce n'est pas inhabituel pour la NHL de proposer de nouvelles règles pendant l'inter-saison ; cette année ne dérogera pas à la règle. En effet, de nombreuses idées ont émergé cet été, toutes dans le but de fluidifier les parties et de créer un hockey plus joueur. La rumeur la plus insistante concerne un éventuel changement de la zone de la cage.


En effet, une ligne verte (voir l'image ci-contre), appelée ligne de vérification de but, pourrait être tracée dans les cages nord-américaines pour la saison prochaine. La distance entre la ligne rouge (la ligne de but) et cette nouvelle ligne sera égale à la longueur du palet. Ainsi lorsque le palet touchera la ligne verte le but sera accordé, celle ligne permettra de faciliter le travail de l'arbitre quand il aura recours à l'arbitrage vidéo. Il est également question de faire passer la longueur de la cage de 44 à 40 pouces (de 111,76cm à 101,6cm). Le but de cette proposition est de permettre plus de jeu derrière la cage, les partisans devraient ainsi voir plus de «wrap-around shots». On devrait surement voir ces mesures appliquées dès la saison prochaine car elles semblent être acceptées par tous.

Les face-à-face seront peut-être également sujet à des changements: il est question de pénaliser les joueurs qui commettent une faute non plus en les changeant mais en les reculant d'une trentaine de centimètre du point de chute du palet. Il est également envisagé qu'il n'y ait plus qu'un seul arbitre par match qui fasse les remises en jeu. A noter que ces deux mesures sont très controversées et qu'il est peu probable de les voir apparaître dans les arènes de NHL dès l'année prochaine.

Les gardiens sont aussi concernés par ces propositions. En effet, l'une d'elle propose l'invention d'une nouvelle pénalité pour éviter que dans les dernières secondes d'un tiers temps un gardien abîme volontairement sa glace pour rendre les conditions de patinage de son homologue plus difficile lors du tiers temps suivant.

La dernière proposition que je vais évoquer répond directement aux statistiques des dernières saisons: les dirigeants de la ligue nationale trouvent que trop de matchs se sont joués aux tirs au but. Effectivement, depuis leur adoption en 2005, plus d'un match sur huit se joue aux tirs au but, dont quelques matchs capitaux: Les Flyers de Philadelphie ont atteins les play-off et la finale de NHL en 2010 grâce à leur victoire aux tirs au but contre les Rangers de New York lors de la dernière journée de la saison régulière, entre autres. Les équipes devraient donc changer de camps entre le troisième tiers temps et la mort subite, ce qui permettrait de voir plus d'attaquants partir en «breakaway». En effet les gardiens sont toujours du coté de leur banc lors du premier et du troisième tiers temps. Les gardiens seraient alors plus éloignés de leur banc lors de la prolongation. Si elle est adoptée, cette proposition permettra aux attaquants de sanctionner tout mauvais changement de ligne défensif dans les cinq minutes d'overtime.

Le but de ces propositions est de rendre le jeu plus rapide et de faciliter le travail des arbitres. L'objectif reste toujours le même : rendre le hockey plus beau et plus juste. Toutes ces idées semblent intéressantes et facilement applicables pour la NHL. En Ligue Magnus, il n'y aura sûrement pas de ligne verte car c'est un support à la vidéo et qu'aucune patinoire en France ne dispose de caméra dans les cages par manque de moyens, mais les autres propositions méritent d'être étudiées par la Fédération Française de Hockey sur Glace.

NH, Paris

vendredi 12 août 2011

Le piège Standard & Poor's

Le fond du problème est la situation économique et budgétaire de la France. Il ne reste que très peu de pays disposant de la fameuse note AAA (http://chartsbin.com/view/1177) du point de vue de S&P. Le risque supposé majeur et, en tous cas, dramatique en terme d'image, est de voir le France basculer comme les États Unis, l'Italie ou l'Espagne. Si près d'une échéance électorale, le renforcement de l'opposition serait probablement fatal.


Standard and Poor's a mis au jour un piège diabolique: quelle direction politique prendre à moins de 12 mois d'une élection majeure?
Quelles sont les solutions? Toutes les options reposent sur l'idée qu'il faut fournir des gages visibles et forts de la volonté de la France de maintenir son économie dans une ligne claire et efficace sur le chemin de la diminution de sa dette.
Construire un plan d'austérité à la mode grecque ou italienne. De légers signaux laissent filtrer l'idée d'une augmentation de la TVA ou de la CSG pour augmenter significativement les recettes. A cette époque de l'année, il est difficile d'imaginer d'autres possibilités, en particulier dans la réduction des dépenses. Cette option porte en elle de graves problèmes sociaux liés à la diminution du pouvoir d'achat.
Installer la règle d'or dans la constitution. L'avantage de cette approche est que le signe est fort, visible, pérenne. Ainsi, l'Etat ne pourra plus dépenser plus qu'il ne collecte et donc, ne s'endettera plus au delà de ses capacités. Le problème est l'adoption même de cette mesure. La majorité requise au congrès n'est pas disponible et l'adoption par referendum, outre qu'elle serait probablement impossible à obtenir, serait trop longue et se transformerait en une élection présidentielle avant l'heure. Si les ministres en vacances arrivent à convaincre les députés et sénateurs dont les votes risquent de manquer, cette voie est en théorie simple car reposant sur une décision nationale à portée internationale.
Réduire le poids de la dette par l'inflation en encourageant la Banque Centrale Européenne à émettre de la monnaie. Cette façon est faire est probablement la meilleure dans la mesure où les conséquences en serait un affaiblissement de l'Euro et donc de meilleures capacités d'exportation, une diminution de la valeur telle de la dette libellée en Euros, une relance par la consommation. En revanche, pour faire cela, il faut que la BCE, en théorie indépendante des gouvernements, le décide. De plus, cette décision ne pourra être acceptée politiquement que si l'Allemagne l'accepte. Cette approche porte en elle une vision globale européenne, puisqu'elle ferait l'affaire de tous les pays de la zone Euro. Simplement, c'est de loin, la plus difficile à mettre en oeuvre, car reposant sur la dimension internationale d'une volonté politique Européenne, complètement absente aujourd'hui.
Ces trois voies peuvent être empruntées dès maintenant avec des effets visibles quasi immédiatement. En revanche, les impacts politiques sur l'élection de 2012 sont loin d'être neutres.
Sortir de ce piège rapidement et efficacement sera synonyme de mandat supplémentaire! A l'inverse, la sanction risque fort d'être brutale.

lundi 11 juillet 2011

Brume de mer

Le ciel bleu, la chaleur, la mer accueillante et ... beaucoup trop de monde sur les plages, beaucoup trop de campings en bord de mer, beaucoup trop de bruit: c'est la Méditerranée des vacances estivales. Enfin, souvent, ou au moins ce que l'esprit imagine mais ne voudrait pas trouver.

Ce soir, la plage, pourtant, est presque déserte, à côté d'un joli restaurant sur la plage. La cuisine y est faite de poissons cuisinés sur place, grillés simplement, servis avec un vin rosé qui sent bon le soleil et les vacances.

Le léger vent d'Autan du jour s'est apaisé. La mer est calme sous une légère brume que la chaleur de la journée fait, ce soir, apparaître. Les lumières d'une balise, le fanal d'un bateau irisés tous deux, répondent à la clarté triomphante de la lune.

Promenade, rêverie, bain délicieux. Les Pyrénées ne sont pas loin, peut être un peu de neige encore sur le Canigou.

La mer ici n'est pas belle de ses vagues, de ses rochers, de ses bateaux, elle est belle de son calme, de sa couleur, de ses brumes, de son vent, de ses montagnes.

dimanche 10 juillet 2011

Ligue Magnus et NHL

La Ligue Magnus (LM) et la National Hockey League (NHL) sont deux championnats très différents. Les règles, le niveau de jeu et l'organisation de la saison, les transferts, le nombre de spectateurs par match sont autant de paramètres qui diffèrent d'une ligue à l'autre.

La règle du dégagement interdit est la principale règle qui change d'une ligue à l'autre : en NHL si l'avant touche le palet avant le défenseur, il n'y a pas dégagement interdit tandis qu'en France si le palet dépasse la ligne l'arbitre arrête le jeu; cela rend le jeu plus fluide outre-atlantique. Il y a beaucoup moins d'arrêts de jeu en NHL qu'en LM grâce à cette règle.

Le nombre de rencontres dans la saison régulière américaine est de 82 matchs contre 26 en Ligue Magnus, avec des play-offs à quatre tours joués au meilleur des sept matchs contre trois tours joués au meilleur des cinq matchs en France. Même si des coupes (coupe de la ligue et coupe de France) ont été lancées pour augmenter le nombre de matchs, elles sont souvent délaissées par une grande partie des équipes. Les joueurs ont donc une meilleure condition physique et une meilleure endurance dans la Ligue Nationale de Hockey; cela donne aux équipes nationales possédant de nombreux représentants en NHL (Canada et Etats-Unis, entre autres) un avantage considérable lors des compétitions internationales. On peut également noter qu'en LM beaucoup de joueurs doivent avoir un emploi en plus du Hockey pour pouvoir vivre financièrement, ce qui diminue leur temps d'entrainement, alors que le salaire annuel moyen en NHL est de 2,100,100 USD.

Les transferts en LM suivent les mêmes règles qu'en Ligue 1 par exemple. Il n'y a pas de draft, pas de salaire maximum, tous les joueurs sont considérés comme agents libres sans restriction quelque soit leur âge ou leur parcours; en NHL il y a un draft, et les transferts sont très réglementés.

L'affluence moyenne est de 17132 spectateurs par match en NHL contre 1400 spectateurs en LM, soit 12 fois moins qu'en Amérique! De plus les matchs de NHL sont tous retransmis par une ou plusieurs chaines de télévision à la fois, tandis qu'en LM les matchs sont retransmis au mieux sur des petites chaines régionales présentant une audience très faible. On peut également dire qu'en France il y a un public d'amateurs de NHL, alors qu'en Amérique du Nord il n'y a pas de passionnés de Ligue Magnus...

On peut conclure en disant que le championnat français est en constante progression; en effet les jeunes joueurs français sont tirés vers le haut par des joueurs canadiens ayant frôlé la NHL comme les frères Malette, Marc-André Thinel, Billy Thompson, et Jonathan Bellemare, entre autres. La progression du championnat tire l'équipe de France vers le haut : stabilisation dans l'élite mondiale. Peut-être une qualification aux prochains Jeux Olympiques grâce à des leaders comme Huet, Hecquefeuille ou encore Meunier?

NH, Paris

mardi 5 juillet 2011

Le goût de la vérité n'empêche pas la prise de parti

"On veut informer vite au lieu d'informer bien. La vérité n'y gagne pas." Camus, dans Combat du 8 septembre 1944.

L'affaire Dominique Strauss-Kahn est une superbe illustration en 2011 de ce propos, tenu en une période sombre de notre histoire. Certes, le contexte est différent, mais le comportement humain est le même. A chaque temps son échelle, et l'information dérape toujours en voulant accélérer pour penser être meilleure. Il n'en est rien. Le travail de l'information devrait être celui de la réflexion et de l'analyse. Fournir des faits bruts sans qu'ils soient confrontés à f'autres, comparés, rapprochés, rassemblés n'a que peu d'intérêt. Ou, au contraire, l'intérêt de masquer le propos initial.

Dans cette affaire, qui touche une personne importante au sens de connue au niveau mondial, il y a bien évidemment plusieurs angles de lecture:
  • un angle purement juridique. Pour l'aborder correctement, il faut comprendre les différences des système judiciaires américains et français. Le système américain est accusatoire, le système français est inquisitoire. Une des différences réside dans le rôle du juge qui est actif dans le modèle inquisitoire, alors qu'il n'a seulement qu'à apprécier les éléments fournis par les parties dans le modèle accusatoire. Au cas d'espèce, dans le modèle inquisitoire, une procédure de justice chercherait à savoir ce qui s'est réellement passé dans la chambre de l'hôtel Sofitel de New-York. Dans le système accusatoire, le juge devra apprécier les preuves que lui apportent les parties, en particulier le procureur (celui qui accuse au nom de l'Etat). La décision d'un tribunal américain est prise "hors d'un doute raisonnable". Il faut donc éliminer pour le procureur tout doute potentiel sur les preuves et témoignages qu'il apporte. le rôle de la défense est de montrer, au contraire, que telle preuve ou tel témoignage est entaché d'un doute certain. Il semble, d'après les éléments qui sont communiqués ici ou mà et dans la mesure où le comportement du procureur tend à les accréditer, que les éléments de preuve ne résisteront pas à un procès pour écarter tout doute raisonnable. Il est donc fort probable que le procureur abandonne les charges qu'il ne pourra pas défendre lors d'un procès. Pourquoi cela? D'abord parce techniquement il sait que son dossier risque fort de n'être pas solide et surtout parce qu'il est un élu. Un procès aussi retentissant, de par la personnalité du prévenu, sera médiatisé. Un échec est un échec d'un candidat à une élection, un échec médiatisé, en période électorale. Le temps qui passe aujourd'hui est un temps où, probablement, le procureur cherche une voie de sortie raisonnable plus qu'un renforcement de son dossier. En parallèle, la défense a probablement tout intérêt à ne rien faire pour donner plus de poids à l'abandon des poursuites.
  • un angle moral. La morale n'a rien à faire avec le droit, mais une action judiciaire du type de celle qui est menée à New-York laisse forcément des traces. En effet, s'il y a abandon des charges et donc pas de procès, cela veut dire que personne n'a été capable de prouver que les faits très graves présentés par la plaignante se sont effectivement déroulés. Plus personne ne doute et la défense ne le conteste pas, semble-t-il, l'existence de relations sexuelles. la question reste de savoir si elles ont été consenties ou pas, avec ou sans violences, tarifées ou non, etc. Un système inquisitoire chercherait à reconstruire le film complet des événements. On ressort blanchi d'un non-lieu prononcé par un système inquisitoire. On ressort différemment d'un abandon de charges dans le système accusatoire.
  • un angle plus éloigné des faits. C'est la théorie du complot, théorie qui naît facilement du rapprochement de faits bruts non analysés. Par exemple, quand on explique que le service de sécurité du Sofitel a prévenu l'Elysée, il manque une donnée extrêmement importante: quand? En effet, si l'appel a eu lieu avant les faits, ou avant l'arrestation ou après cette dernière, les choses sont complètement différentes. Le complot peut être avéré ou, au contraire, on peut trouver un fonctionnement normal d'une entreprise internationale face à un problème concernant une personnalité politique mondiale. Bien d'autres éléments de cette affaire pourraient nourrir cet angle de vue. Des journaux se sont chargés de les exploiter.
Laisser du temps au temps pour informer, mais ne pas laisser les événements s'échapper lorsque des situations graves et dramatiques se présentent. Mélanger le temps de la police, celui de la presse et celui de la politique ont ici illustré tout ce que Camus recommandait d'éviter.

Le métier du journaliste devient considérablement difficile dès lors que la circulation de l'information s'accélère. Il doit donner une information construite et analysée le premier certes, mais doit le faire en respect de son travail d'analyse. C'est peut-être ainsi que se dessine la vérité, qui n'est pas symbole d'unicité ou de platitude. Le parti pris existe et n'est pas contradictoire, là encore, comme le précisait Camus dans le même article:  "Certes, le goût de la vérité n'empêche pas la prise de parti. Et même, si l'on a commencé de comprendre ce que nous essayons de faire dans ce journal, l'un ne s'entend pas sans l'autre. Mais, ici comme ailleurs, il y a un ton à trouver, sans quoi tout est dévalorisé."
Deux documents intéressants qui prennent un peu de recul sur les faits:
Quelques leçons de la tragédie New-Yorkaise, article du blog de Bertrand Delanoë et DSK on se calme et on se résume, article du blog de Fabienne Sintes

lundi 4 juillet 2011

The UFA Frenzy

Le premier juillet correspondait aux "UFA frenzy" (UFA signifie Unrestricted Free Agent), c'est-à-dire le jour ou commencent les tractations entre les franchises et les agents libres : les joueurs agents-libres sont les joueurs qui ont déjà effectué une longue période de contrat (en général plus de trois ans) dans une franchise et qui peuvent désormais rejoindre nimporte quelle équipe pour des périodes de contrats plus courtes. Cet événement fait suite au draft qui permet aux franchises de sélectionner de jeunes joueurs. Celui-ci avait eu lieu les 24 et 25 juin derniers.

Lors des "UFA frenzy" ont a vu recruter essentiellement des équipes mal placées au draft et en chute par rapport à leur standing habituel: par exemple Chicago (qui a mal commencé et mal fini sa saison régulière: huitième de la conférence Ouest et sorti (4 matchs à 3) après une belle prestation dès les quarts de finale de play-off par les futurs finalistes: Vancouver) et Washington (annoncé favori comme tous les ans depuis l'éclosion de son armada offensive composé entre autres de Ovechkin et Backstrom, ils ont terminés premier de la conférence Est après une bonne saison régulière mais n'ont pas concrétisé en play-off: balayés dès les demi-finales de conférence par les Lightnings de Tampa Bay 4-0).

Les Blackhawks ont donc renforcé un effectif jeune (Toews, Kane, Crawford...), par des recrues expérimentées: Andrew Brunette (37 ans), Jamal Mayers (36 ans) dans le secteur offensif et Sean O'Donnel (39 ans) au niveau défensif. A noter qu'il n'y a pas de départ majeur dans la franchise de l'Illinois mis à part celui de Thomas Kopecky, le numéro 82, qui a beaucoup apporté la saison dernière en scorant 42 points.

Les Capitals ont quant à eux remédié à leur problème de gardien (changement répété, usage de trois gardiens : Varlamov, Neuvirth et Holtby, stats sans aucune comparaison possible avec celle de Thomas ou Luongo) en recrutant un rempart capable d'être un leader dans le vestiaire comme sur le terrain: le portier des Florida Panthers, Thomas Vokoun (notre photo).

Une des surprises de cette période de transfert est le retour dans la ligue nationale de hockey de Jaromir Jagr (39 ans), l'ancien Hall Of Famer de Pittsburg ou encore des Rangers qui, pour son retour, a signé un contrat d'un an avec les Flyers de Philadelphie.

L'arrêt des échanges se situe toujours quelques jours avant le début des play-offs : pour la saison passée la deadline était le 28 février.

NH, Paris