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lundi 5 septembre 2011

3 matchs en 3 jours : ca donne quoi?

Les trois matchs de préparation des Gothiques se sont soldés par trois victoires. Malgré un effectif qui s'allégeait au fur et à mesure des rencontres, les Amiénois ont su montrer un esprit d'équipe infaillible et battre les Nocéens à deux reprises et les Rouennais par une fois. Mais que signifient ces victoires? Quelles conclusions peut-on tirer de ces trois matchs consécutifs?

Première rencontre : Amiens 3 - 1 Neuilly

Les Bisons de Neuilly arrivent sur la petite glace du Coliseum au complet et en pleine confiance. En effet, la veille, ils ont battu les champions de France sortants sur le score de 5 buts à 4, tandis que les Gothiques doivent se passer de cinq joueurs : Trabichet, Roussel, Claireaux (pris en équipe de France A'), Bergin (toujours en attente de licence) et Rzeszutko (présérvé).

L'attaque des Gothiques échoue à de nombreuses reprises fâce à Blase, le gardien Nocéen. Tomasek, Béron et Morissette se succède devant lui pendant le premier tiers mais rien n'y fait. Les deux équipes se quittent sur un score nul et vierge.
Les Amiénois sont beaucoup sanctionnés au cours de ce deuxième tiers par l'arbitre, M. Barbez, qui est parfois trop sévère avec les locaux. Les Gothiques payent leur indiscipline et finissent par céder aux power-plays Nocéen. L'ouverture du score des Bisons réveille les Amiénois qui égalisent dans la foulée par Mortas assisté de Basic et Nikolov. Les protagonistes musclent le jeu et les prisons s'enchaînent en cette fin de deuxième tiers. Les deux équipe se quittent sur le score de 1-1.
La pluie de pénalité continue de s'abattre sur les Gothiques lors du troisième tiers, mais les Nocéens qui auront beaucoup joué à 5 contre 4 voire même à 5 contre 3 pendant ce tiers ne parviennent pas à tromper la vigilance des défenseurs et du cerbère Amiénois. C'est l'inverse qui se produit, car de retour à 5 contre 5 les Gothiques trouvent le chemin des filets gràce à un break de Béron lancé par Morissette. Les Bisons poussent, Blase sort de sa cage, mais c'est à nouveau les Gothiques qui trouvent la faille en cage vide par Béron assisté par Nikolov et Baazzi.
Les Amiénois signent donc une victoire étriquée fâce à leurs adversaires du soir. Trop pénalisés, les Gothiques ont su tenir défensivement, et ont montrés ce jeudi (1/09/2011) que leur jeu d'infériorité était déjà rodé. Malgré un match décevant au niveau du jeu Amiénois, certaines recrues (Basic, Morissette, Nikolov *2 et Baazzi) ont pointé et montrent ainsi que les dirigeants ont fait le bon choix. Le plus gros point négatif pour les Gothiques est, à mon sens, la domination écrasante des Bisons du point de vue des face-offs (48-21 pour les visiteurs) qu'il faudra corriger lors des prochains matchs.

Deuxième rencontre : Amiens 6 - 2 Rouen

Ce match, initialement prévu sur la grande glace du Coliseum, aura lieu sur la petie suite à une inondation. Cet "accident" empêchera un certain nombre de supporters de voir le match dans de bonnes conditions (une centaine de supporters a vécu le match derrière les vitres de la patinoire, alors que d'autres ont préféré rentrer chez eux).
Les deux équipes comptent des absents : 6 pour les Amiénois (Roussel, Trabichet, Sibley, Vanwormhoudt, Rzeszutko et Bergin) et 4 pour les Rouennais (Alen, Salmivirta, Guenette et Vallier).
Le premier tiers est équilibré. Les Rouennais commencent fort mais butent sur un excellent Thompson. Dès le début du match le public sent que Lhenry n'est pas serein et les Gothiques ne mettent pas longtemps à le prouver. En effet, c'est Tomasek qui, à l'aide de Basic, ouvre le score depuis l'enclave. Le jeu est rapide des deux côtés, mais c'est bel et bien les locaux qui dominent et doublent la mise à la fin du premier tiers par Basic assisté de Morissette. Les deux équipes rentrent aux vestiaires sur le score de 2-0 pour les locaux.
Les Gothiques imposent leur jeu dès leur entrée sur la glace et Lhenry peine de plus en plus. Les Rouennais se retrouvent à 4 contre 3 et Thinel trompe la vigilance du cerbère Amiénois contre le cours du jeu. Les Amiénois ne se laissent pourtant pas abattre et profitent de la mauvaise forme de Lhenry pour reprendre le large grâce à un wrap around shot de Tomasek. C'est Bardet, assisté de Rambelo, qui, trente secondes plus tard, corse l'addition. A la fin du deuxième tiers, les Amiénois se retrouvent à nouveau en infériorité, ils perdent un face-off dans la zone défensive et sont immédiatement sanctionnés par Lampérier assisté de Guttierez et Paré. Le deuxième tiers se termine donc sur le score de 4 buts à 2 pour les locaux.
Au début du troisième tiers, Basic part seul et dribble magnifiquement deux joueurs Rouennais, et oblige un défenseur (Manavian?) à commettre la faute. Les Gothiques ne profitent pas de cet avantage numérique. Lors du power-play à suivre, Claireaux, assisté de Bardet, trompe Lhenry du revers. Une minute après Béron slap de la bleue, son tir est dévié par Bardet et finit au fond des filets. Une bagarre générale éclate alors, déclenchée par Serer et Lehericey, Manavian intervient et c'est une bagarre à 6 contre 6 qui débute... Pénalité de match à Manavian et Serer, 2 minutes pour Thompson et Lhenry. Un supporter est ensuite malheureusement mis ko par le palet. Le jeu est arreté pendant dix minutes, pour permettre l'intervention des secours. A la reprise, il n'y a plus aucune intensité, le match se termine donc sur un score de 6 à 2 pour les locaux.
Que retenir de ce match? L'incroyable contre perfomance de Rouennais passés totalement à côté de leur match, en particulier Lhenry, qui aura rebondit énormément lors de ce match, et aura multiplié les sorties hasardeuses. Pour finir, il se défoulera sur le dos de Serer jusqu'à l'intervention de Thompson. Cette "action" aura au moins montré la cohésion du groupe Amiénois. On aura encore vu ce vendredi soir un très bon Basic. Les recrues ont encore beaucoup pointé (Basic*2, Morissette*2, Bardet*3). Le point négatif est le même que contre Neuilly, les Dragons ont écrasés les Gothiques du point de vue des face-offs (48-30, dont 100% pour Mallette). Bref ce fut un match romanesque en tous points...

Troisième rencontre : Neuilly 2 - 2 Amiens (0-2 aux t.a.b.)

Les deux équipes se présentent toujours avec des absents, mais les gothiques sont les plus touchés. En effet, ils font le déplacement jusqu'à la petite glace de Dammarie les Lys (56m*26m) sans neuf joueurs: Bergin, Béron, Bachet, Trabichet, Roussel, Vanwormhoudt, Sibley, Rzeszutko. Ils feront donc le match avec deux lignes de défense dont une comportant un junior (Nicolas Leclerc).
Les 14 joueurs emmenés par Antoine Richer ont du mal dans ce premier tiers temps et Billy Thompson cède à deux reprises, dont une fois en infériorité. Les 2 lignes défensives picardes peinent à s'imposer contre les 4 lignes offensives nocéennes. Morissette va tout de même réduire le score avant la fin du deuxième tiers et redonner de l'énergie à une équipe Amiénoise qui commençait à s'essoufler.
Le deuxième tiers marque le renouveau Amiénois. Les Gothiques ne laissent plus les attaquants des Bisons s'imposer et partir en break fâce à Thompson, ils empêchent même les locaux de sortir de leur zone défensive, et réalisent le siège de la cage de Billy Blase. Les attaquants ne trouvent pas la faille, et les deux équipes retournent aux vestiaires sur un score de 2 buts à 1 pour les locaux.
La troisième période est à nouveau marquée par la domination amiénoise, concrétisée par Nikolov qui égalise au terme d'un cafouillage devant la cage de Billy Blase. Après ce but, le match se réequilibre. Le score reste de 2 buts partout jusqu'à la fin du temps réglementaire.
Les deux entraineurs choisissent d'aller directement aux tirs aux buts et à ce jeu là, les Amiénois eurent plus de réussite que les Nocéens. Morissette puis Basic transforment, tandis que les deux Bisons ne cadrent pas. Victoire des Amiénois au terme de cette courte séance de pénalties. Les deux recrues se montrent à nouveau décisives. De plus Morissette et Basic ont encore pointés.
Le bon point de ce match est le faible nombre de pénalités sifflées contre les Amiénois : 4 minutes seulement. On peut également rappeller que les Gothiques remportent un match qu'ils ont joués à 14 contre 21 (en comptant les gardiens).

Quelles conclusions?

L'enchainement des matchs ne fait manifestement pas peur à nos néo-gothiques, c'est une bonne chose pour les play-offs. Le rival rouennais a été battu 6-2, c'est aussi très bon pour la confiance. L'image de Lhenry en a pris un très gros coup. Ne serait-il plus capable de garder la cage rouennaise? Auquel cas il faudrait qu'Ylonen prenne les choses en mains et il n'a probablement pas encore le niveau d'un très bon gardien de Ligue Magnus. Rouen serait il déjà en difficulté? D'autres éléments de réponse dès mardi à L'ile Lacroix...
Quelques recrues ont déjà fait de très bonnes impressions: c'est le cas de Basic, Morissette, et Bardet qui, sur ces trois matchs, ont à eux trois pointés 11 fois (sans compter les deux t.a.b. décisifs de Basic et Morissette). Sur le plan défensif, les trois recrues semblent solides même si Sibley n'a joué qu'un match sur trois.
Le gros point négatif de la préparation Amiénoise reste les mauvaises prestations des centres en face-offs. On l'a vu, pour installer son jeu en power play ou pour pouvoir défendre en infériorité, il est crucial de gagner les face-offs, c'est pourquoi il faut absoluement s'améliorer dans ce domaine.
On verra si les Gothiques relèveront le défi proposé par des Rouennais revanchards, surement vexés par la défaite que les Picards leurs ont infligée.
La première échéance officielle aura lieu dans une semaine contre Epinal en coupe de la ligue, le premier gros test aura lieu le  17 septembre contre Briançon à René Froger pour la première journée de Ligue Magnus.

NH

dimanche 4 septembre 2011

Quel plan de réduction des déficits publics?

Le CAE (Conseil d'Analyse Economique) a publié un rapport très intéressant sur "Crise et croissance : une stratégie pour la France".

De nombreux aspects sont abordés dans ce rapport, dont une analyse importante de l'inégalité des Français face aux prélèvements obligatoires. Cette inégalité s'apprécie en considérant le pourcentage total de tous les prélèvements par rapport aux revenus. Certes, l'impôt sur le revenu est progressif, avec des taux croissant en fonction des revenus, mais d'autres contributions sont bien moins égalitaires. En particulier, le rapport note (page 75):
La fiscalité française affiche une prétention redistributive ; en réalité, elle l’est peu. La moitié des Français ne paient pas l’impôt sur le revenu, 80 % d’entre eux ne paient pas de droits de succession et 99 % ne sont pas assujettis à l’ISF. En revanche, tous ou presque paient la CSG, la TVA ou les impôts locaux. Un salarié au SMIC paie ainsi près de 1 200 euros de CSG-CRDS par an, soit plus d’un mois de salaire.
La conséquence de cette distorsion de contribution vis-à-vis des revenus est mise en évidence par d'autres études (d'ailleurs référencées par ce rapport), comme le travail de Camille Landais, Thomas Piketty et Emmanuel Saez, "Pour une révolution fiscale", dont est extrait le graphique suivant:

Les causes de cette "régressivité" sont multiples, évidemment pour partie liées aux fameuses niches fiscales, mais surtout aux bases de calcul de certains prélèvements. A ce titre, les cotisations sociales, par exemple, pèsent bien plus sur les bas salaires, que sur les hauts revenus où la part salariale est bien plus faible et, de plus, limitée par divers plafonnements. Pour illustrer cela, quatre éléments chiffrés:
  • un revenu annuel de 25 000€ supporte 40% de prélèvements
  • un revenu annuel de 115 000€ supporte 49% de prélèvements
  • un revenu annuel de 1 500 000€ supporte 38% de prélèvements
  • un revenu annuel de 24 000 000€ supporte 33% de prélèvements
Une des pistes permettant de remédier à cette situation est de prendre modèle sur la CSG dont 1% de taux représente environ 11 Milliards d'Euros, là où un 1% de cotisations sociales ne représente que 6,5 Milliards d'Euros (source rapport du CAE). 

Le modèle de la CSG possède également l'avantage de faire largement supporter les charges, à l'inverse de ce que proposent les prélèvements sociaux actuels. A titre d'exemple, quels que soient les revenus, l'assurance maladie rembourse les mêmes soins, alors même que le financement est principalement assuré par les salariés. Cette approche pourrait également diminuer le coût du travail à travers les charges pesant sur les salaires en transférant tout ou partie des cotisations non redistributives (assurance maladie et prestations familiales par exemple).

Ainsi, diminuer de 2% les cotisations sociales en augmentant de 2% la CSG,
  • diminue le coût du travail et accroît donc la compétitivité et, par voie de conséquence, l'emploi;
  • dégage un excédant de recettes de l'ordre de 9 Milliards d'Euros;
  • améliore l'équité des taux de prélèvements par rapport aux revenus, en utilisant une base d'imposition liée à l'ensemble des revenus;
  • présente un risque politique modéré par la neutralité de ce transfert de charges sur les revenus modestes et moyens.




vendredi 2 septembre 2011

Teddy Trabichet, l'interview

Nous continuons notre série d'interview avec aujourd'hui un défenseur, qui va aborder sa troisième saison sous les couleurs des Gothiques: Teddy Trabichet.


Date de naissance: 10/03/87 à Echirolles (F)
Taille et poids: 1,79m - 78kg
Club 2010-2011: Amiens (F)

Statistiques en saison régulière
Nombre de matchs joués en 2010-2011: 25
Nombre de buts marqués en 2010-2011: 2
Nombre d'assistances en 2010-2011: 7
Nombre de points marqués en 2010-2011: 9
Minutes de pénalité en 2010-2011: 10



Quels objectifs vous fixez-vous pour la saison prochaine? Et pour l'équipe?
Donner mon maximum a chaque match et continuer a m'améliorer. Pour l'équipe, l'objectif serait de gagner tous les matchs et remporter au moins une coupe et le championnat ça serait vraiment génial.
Avec quel autre défenseur jouerez vous cette saison?
Lors des premiers matchs de préparations j'étais avec Angel (Nikolov) mais les lignes ne sont pas encore faites c'est encore le début de saison donc on verra par la suite.
Que pensez vous du recrutement amiénois? Est-il supérieur ou inférieur à celui de l'année dernière?
Le recrutement est supérieur à l'année dernière, on est plus homogène.
Vous étiez retenu avec l'équipe de France A' pour deux matchs contre la Pologne (les mardi 30 et mercredi 31 aout), comment ça c'est passé? Serez vous de retour pour jouer contre Rouen au Coliseum vendredi?
En Pologne ça c'est bien passé malgré nos deux défaites sinon, pour vendredi et la venue de Rouen en amical, je serai à Amiens mais je ne sais pas encore si je vais être aligné.
Pour finir, un petit mot pour les supporters?
Venez nombreux encore cette année car on a besoin de vous c'est vraiment important de se sentir soutenu dans les victoires comme dans la défaite j ai bien dit "la":)
NH

jeudi 1 septembre 2011

Jake Morissette, l'interview

Les joueurs des Gothiques d'Amiens évoluant en Ligue Magnus cette année, ont bien voulu répondre à quelques questions. Jake Morissette ouvre le bal de cette mini série.


Date de naissance: 6/03/83 à Fruitvale, BC, CAN
Taille et poids: 1,75m - 85kg
Club 2010-2011: Frederikshavn (Danemark)

Statistiques en saison régulière
Nombre de matchs joués en 2010-2011: 33
Nombre de buts marqués en 2010-2011: 21
Nombre d'assistances en 2010-2011: 12
Nombre de points marqués en 2010-2011: 33
Minutes de pénalité en 2010-2011: 10


Bonjour Jake, pouvez vous vous présenter aux supporters?
Mon nom est Jake Morissette, j'ai 28 ans et je viens de Fruitvale, Colombie Britannique, Canada
Vous étiez dans la ligue danoise la saison passée: qu'avez vous trouvé excitant dans le championnat français? Pourquoi avez vous choisi Amiens? Aimez vous la vie en France?
J'ai apprecié ma saison au Danemark. Cependant, l'opportunité de venir en France et de jouer pour Amiens était très excitante pour moi. J'avais entendu beaucoup de bonnes choses sur la Ligue Magnus et sur les Gothiques d'Amiens et j'ai pensé que ce serait parfait pour moi et ma petite amie de passer la saison ici. Nous avons été très occupés par l'entrainement depuis notre arrivée à Amiens, mais nous aimons vraiment la vie en France et espérons voir et apprendre encore plus de choses.
Que visez vous à titre collectif? Combien de points espérez vous marquer cette saison?
Pour l'équipe, j'espère que nous aurons une grande saison. Nous allons essayer de finir la saison en remplissant les objectifs, c'est-à-dire en ramenant un trophée. A propos du nombre de points que je souhaite marquer, je n'aime pas beacoup faire des prédictions comme ça... Je pense que c'est juste important de jouer en respectant le système de l'équipe et de travailler dur avec les autres pour pouvoir jouer pour le succès de l'équipe. Les points ou d'autres satisfactions découleront d'elles mêmes.
Vous savez qu'il y a une grande rivalité entre Amiens et Rouen; même si c'est un match amical, êtes vous prêts pour le premier challenge de la saison?
J'ai déjà entendu beaucoup de choses sur cette rivalité, et même si c'est un match amical, je suis très excité à l'idée d'avoir un avant goût de cette réalité vendredi...
Un mot pour les fans?
J'espère vous voir au Coliseum et dans la ville, et même si je ne parle pas encore très bien français, j'éspère rencontrer beaucoup d'entre vous...

NH

dimanche 28 août 2011

Les Gothiques d'Amiens: une équipe en constante progression

Amiens se présente au départ de cette Ligue Magnus 2011-2012 avec de grandes ambitions. Le président picard Thomas Henno qui entame sa quatrième saison à la tête des Gothiques a encore placé la barre haut: une place dans le dernier carré du championnat et la finale d'une des deux coupes. Les objectifs donnés par le président se ressemble d'année en année mais les Gothiques s'en rapprochent tous les ans...

Pour remplir ces objectifs, il faudra que les joueurs amiénois arrêtent de laisser des points aux équipes plus faible: les deux défaites face à Chamonix ou encore la défaite contre Villard à la 24ème journée qui a privé les Gothiques d'une qualification directe pour les play-off. Il faudra également faire du Coliseum une place imprenable et donc gagner contre les concurrents directs, ce qui n'avait pas été le cas l'an dernier mis à part la victoire 4-2 face à Rouen.

Quelles sont les raisons de croire au succès picard cette saison?

Les amiénois nous avaient habitués à changer leurs «canadiens» tous les ans, en effet le public avait vu les trios Amado, Paquet, Emond en 2008 et Riendeau, Cayer, Rodier en 2009 poser leurs valises sur les bords de la Somme pendant une seule saison. Il fallait toujours rebâtir une première ligne: les dirigeants ont donc amené une stabilité toute nouvelle : sur les six recrues 2010, quatre restent pour la saison 2011: Thompson, le digne successeur d'Antoine Mindjimba dans les cages amiénoises, sa doublure Léo Bertein et les deux attaquants Bergin et Tomasek qui ont su satisfaire le public amiénois avec, à eux deux, 60 points en Ligue Magnus,

Les amiénois ont frappés fort sur le marché des transferts avec les arrivées en défense de Kyle Sibley, Angel Nikolov, et Aziz Baazzi. Le premier vient remplacer «poste pour poste» Kevin Hecquefeuille en tant que défenseur offensif. Il arrive en Picardie avec des certitudes: 50 points en 52 matchs la saison dernière à Newcastle. Le second viendra apporter ce qui a souvent manqué aux Gothiques la saison dernière, notamment face à Rouen en play-off: quelqu'un qui n'a pas peur de faire le ménage dans l'enclave. Il apportera également l’expérience qu'il a engrangé lors de ses 770 matchs professionnels et son gabarit (191cm pour 94k. Ses 36 ans le placent en leader naturel mais saura-t-il dompter la langue française? Aziz Baazzi, quant à lui, quitte Caen avec l'objectif de montrer qu'il peut briller au plus haut niveau. Il semble très bien entouré pour progresser avec des joueurs comme Bachet, Roussel et Trabichet en piliers de cette défense amiénoise.

Le secteur offensif sera également renforcé par de jeunes joueurs comme Luka Basic, Jaroslaw Rzeszutko et Antoine Vanwormhoudt, tous les trois en constante progression dans leurs championnats respectifs: Slovénie, Pologne et Suisse. Les deux premiers ont des qualités techniques impressionnantes et un bon patinage, le troisième à un jeu plus physique. Un canadien arrive également dans cette équipe amiénoise, après avoir fréquenté le championnat danois et la CHL: Jake Morissette. C'est un buteur, il sort d'une bonne saison au Danemark: 33 points en 33 matchs dont 21 buts en saison régulière (Deniset avait mis 40 points en 32 matchs mais son équipe était supérieur à celle de Morissette). A noter également le retour d'un ancien amiénois, après un détour par Wasquehal (division 2), Mickaël Bardet revient dans son club formateur: il pourra apporter une bonne dose de physique à l'équipe.

De plus, la progression constante sur les trois dernières années des Gothiques d'Amiens a attiré un nouveau public dans les travées du Coliseum. L'ambiance en baisse depuis le sacre de 2004 commence à revenir, les Gargoyles redonnent de la voix. On peut penser que ce nouvel engouement continuera, avec l'envie de voir les Gothiques confirmer leur progrès, et que l'envie de les voir développer du beau jeu feront du Coliseum une des patinoires les plus populaires de Ligue Magnus. Les supporters amiénois parviendront-ils à faire vivre l'enfer du nord aux visiteurs?

Quelles sont les raisons de douter des amiénois?

L'irrégularité chronique des amiénois reste leur pire ennemi. Si ils ont toujours été capables d'exploits lorsqu'on ne les attendait pas (victoire contre Rouen, éliminer Briançon en quart de finale...), ils ont aussi souvent été capables de perdre des points par excès de confiance ou tout simplement par manque de réussite.

L'effectif offensif va-t-il faire ses preuves? La jeunesse des recrues peut faire douter les observateurs, elles devront confirmer leur potentiel à Amiens et ce n'est pas toujours évident.

La diminution des subventions a encore continué cette année. Les Gothiques ont reçu 70000 euros de moins que l'année dernière. Cette année encore, les amiénois joueront avec trois lignes offensives de top niveau et une quatrième ligne de jeunes, contrairement à leur éternel rival, Rouen, qui affiche quatre lignes de niveau presque égal à la ligne Desrosiers-Malette-Paré.

Bilan

Amiens affiche donc beaucoup d'éléments positifs mais semble toujours inférieur à son rival rouennais. Mais cette année, Briançon ou Angers semblent plus prenables pour des Gothiques en forme, qui pourraient viser la finale des play-off, et on sait que dans une finale tout peut toujours arriver... On souhaite donc bonne chance aux Gothiques pour la saison à venir,

NH

jeudi 25 août 2011

Nouvelle saison, nouvelles règles?

Ce n'est pas inhabituel pour la NHL de proposer de nouvelles règles pendant l'inter-saison ; cette année ne dérogera pas à la règle. En effet, de nombreuses idées ont émergé cet été, toutes dans le but de fluidifier les parties et de créer un hockey plus joueur. La rumeur la plus insistante concerne un éventuel changement de la zone de la cage.


En effet, une ligne verte (voir l'image ci-contre), appelée ligne de vérification de but, pourrait être tracée dans les cages nord-américaines pour la saison prochaine. La distance entre la ligne rouge (la ligne de but) et cette nouvelle ligne sera égale à la longueur du palet. Ainsi lorsque le palet touchera la ligne verte le but sera accordé, celle ligne permettra de faciliter le travail de l'arbitre quand il aura recours à l'arbitrage vidéo. Il est également question de faire passer la longueur de la cage de 44 à 40 pouces (de 111,76cm à 101,6cm). Le but de cette proposition est de permettre plus de jeu derrière la cage, les partisans devraient ainsi voir plus de «wrap-around shots». On devrait surement voir ces mesures appliquées dès la saison prochaine car elles semblent être acceptées par tous.

Les face-à-face seront peut-être également sujet à des changements: il est question de pénaliser les joueurs qui commettent une faute non plus en les changeant mais en les reculant d'une trentaine de centimètre du point de chute du palet. Il est également envisagé qu'il n'y ait plus qu'un seul arbitre par match qui fasse les remises en jeu. A noter que ces deux mesures sont très controversées et qu'il est peu probable de les voir apparaître dans les arènes de NHL dès l'année prochaine.

Les gardiens sont aussi concernés par ces propositions. En effet, l'une d'elle propose l'invention d'une nouvelle pénalité pour éviter que dans les dernières secondes d'un tiers temps un gardien abîme volontairement sa glace pour rendre les conditions de patinage de son homologue plus difficile lors du tiers temps suivant.

La dernière proposition que je vais évoquer répond directement aux statistiques des dernières saisons: les dirigeants de la ligue nationale trouvent que trop de matchs se sont joués aux tirs au but. Effectivement, depuis leur adoption en 2005, plus d'un match sur huit se joue aux tirs au but, dont quelques matchs capitaux: Les Flyers de Philadelphie ont atteins les play-off et la finale de NHL en 2010 grâce à leur victoire aux tirs au but contre les Rangers de New York lors de la dernière journée de la saison régulière, entre autres. Les équipes devraient donc changer de camps entre le troisième tiers temps et la mort subite, ce qui permettrait de voir plus d'attaquants partir en «breakaway». En effet les gardiens sont toujours du coté de leur banc lors du premier et du troisième tiers temps. Les gardiens seraient alors plus éloignés de leur banc lors de la prolongation. Si elle est adoptée, cette proposition permettra aux attaquants de sanctionner tout mauvais changement de ligne défensif dans les cinq minutes d'overtime.

Le but de ces propositions est de rendre le jeu plus rapide et de faciliter le travail des arbitres. L'objectif reste toujours le même : rendre le hockey plus beau et plus juste. Toutes ces idées semblent intéressantes et facilement applicables pour la NHL. En Ligue Magnus, il n'y aura sûrement pas de ligne verte car c'est un support à la vidéo et qu'aucune patinoire en France ne dispose de caméra dans les cages par manque de moyens, mais les autres propositions méritent d'être étudiées par la Fédération Française de Hockey sur Glace.

NH, Paris

vendredi 12 août 2011

Le piège Standard & Poor's

Le fond du problème est la situation économique et budgétaire de la France. Il ne reste que très peu de pays disposant de la fameuse note AAA (http://chartsbin.com/view/1177) du point de vue de S&P. Le risque supposé majeur et, en tous cas, dramatique en terme d'image, est de voir le France basculer comme les États Unis, l'Italie ou l'Espagne. Si près d'une échéance électorale, le renforcement de l'opposition serait probablement fatal.


Standard and Poor's a mis au jour un piège diabolique: quelle direction politique prendre à moins de 12 mois d'une élection majeure?
Quelles sont les solutions? Toutes les options reposent sur l'idée qu'il faut fournir des gages visibles et forts de la volonté de la France de maintenir son économie dans une ligne claire et efficace sur le chemin de la diminution de sa dette.
Construire un plan d'austérité à la mode grecque ou italienne. De légers signaux laissent filtrer l'idée d'une augmentation de la TVA ou de la CSG pour augmenter significativement les recettes. A cette époque de l'année, il est difficile d'imaginer d'autres possibilités, en particulier dans la réduction des dépenses. Cette option porte en elle de graves problèmes sociaux liés à la diminution du pouvoir d'achat.
Installer la règle d'or dans la constitution. L'avantage de cette approche est que le signe est fort, visible, pérenne. Ainsi, l'Etat ne pourra plus dépenser plus qu'il ne collecte et donc, ne s'endettera plus au delà de ses capacités. Le problème est l'adoption même de cette mesure. La majorité requise au congrès n'est pas disponible et l'adoption par referendum, outre qu'elle serait probablement impossible à obtenir, serait trop longue et se transformerait en une élection présidentielle avant l'heure. Si les ministres en vacances arrivent à convaincre les députés et sénateurs dont les votes risquent de manquer, cette voie est en théorie simple car reposant sur une décision nationale à portée internationale.
Réduire le poids de la dette par l'inflation en encourageant la Banque Centrale Européenne à émettre de la monnaie. Cette façon est faire est probablement la meilleure dans la mesure où les conséquences en serait un affaiblissement de l'Euro et donc de meilleures capacités d'exportation, une diminution de la valeur telle de la dette libellée en Euros, une relance par la consommation. En revanche, pour faire cela, il faut que la BCE, en théorie indépendante des gouvernements, le décide. De plus, cette décision ne pourra être acceptée politiquement que si l'Allemagne l'accepte. Cette approche porte en elle une vision globale européenne, puisqu'elle ferait l'affaire de tous les pays de la zone Euro. Simplement, c'est de loin, la plus difficile à mettre en oeuvre, car reposant sur la dimension internationale d'une volonté politique Européenne, complètement absente aujourd'hui.
Ces trois voies peuvent être empruntées dès maintenant avec des effets visibles quasi immédiatement. En revanche, les impacts politiques sur l'élection de 2012 sont loin d'être neutres.
Sortir de ce piège rapidement et efficacement sera synonyme de mandat supplémentaire! A l'inverse, la sanction risque fort d'être brutale.