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samedi 4 juin 2011

Le vent d'Est

La Normandie sous le soleil,
Le reste de la France est gris.
Mais il y a le vent d'Est,
Celui dont ailleurs on dit qu'il rend fou.
Le Cotentin a ses ruses,
Dont une côte à l'Ouest,
C'est malin!
De grandes plages,
Une eau si bleue qu'on se dirait au Sud,
Du sable presque blanc, des rochers aussi,
Le plaisir de nager, de plonger, de chercher,
De regarder, d'apprécier, de ne penser à rien,
Qu'au temps, à la vie à ceux qu'on aime.
Il manque juste quelques degrés,
Qu'un peu de Néoprène vient remplacer.
Certes, La Hague n'est pas si loin,
Ses industries et ses dangers.
Curieux rapprochement,
De pensées douces et d'inquiétudes.
Le Cotentin n'y peut rien,
Il reste malin!

vendredi 3 juin 2011

La transparence, l'éducation et les libertés

La transparence ou comment connaitre toute la vérité: une règle, un dogme affiché par tous les décideurs, les politiques. C'est le moyen ultime de montrer comment les directions prises, les actions r éalisées sont les meilleures. Deux questions majeures, cependant: la transparence a-t-elle des limites? Peut-on être transparent sur des sujets complexe où les connaissances nécessaires à l'interprétation ne sont pas celles du commun?

Cette transparence se confronte à deux domaines clés: l'éducation et la liberté individuelle.

L'éducation nécessaire pour comprendre, interpréter, prendre du recul sur la masse d'informations que nous fournit la presse par exemple. Il faut pouvoir continuer le travail du journaliste: vérifier recouper, trier, analyser et comprendre. Cela n'est pas possible sans avoir une vision correcte des sujets traités. Qui, par exemple, peut prétendre comprendre la constitution européenne sur laquelle chaque citoyen a du prendre position? Qui comprend les modèles économiques sur lesquels reposent les systèmes financiers internationaux? Qui comrpend les impacts environnementaux liés aux modifications nécessaires des sources d'énergie? Probablement que chaque citoyen se forge une opinion sur chacun de ces thèmes, probablement que cette opinion est assise sur des connaissances partielles, ou sur des croyances d'un discours politique. En réalité, il ne s'agit nullement de transparence, mais de conviction!

Est ce que toute information est publique? Doit-on tout savoir sur la vie de ceux qui nous entourent, qui nous gouvernent? Chacun a droit à son intimité, à son jardin secret, à sa vie personnelle. Personne ne peut imaginer prôner le contraire; des lois ont même été promulgées pour protéger la vie personnelle, cette partie visible de la liberté individuelle. Brandir la présomption d'innocence à toute occasion montre le besoin d'equilibre face à la suspicion. Il suffit d'évoquer une rumeur, de faire courir un bruit pour déclencher une action médiatique ou juridique qui peut entrainer de graves mises en cause. Certaines sont malheureusement fondées, d'autres non. Comment faire la différence? Installer la transparence qui apporte sur la place publique toutes les informations sans mise en perspective, sans recoupement, sans enquête, c'est construire une société banalisée, uniformisée, où règnera la peur d'être différent!

Il faut des règles, il faut des lois, il faut que ces textes soient respectés! Il faut aussi de la liberté, de la créativité, de la capacité de créer, donc de vivre. Une société uniformisée est tout le contraire de cela.

La grandeur de nos personnels politiques serait de faire comprendre ces messages simples. Leur honneur serait de promouvoir l'éducation nécessaire et de faire partager les valeurs fondatrices d'une société libre et créatrice.

mardi 31 mai 2011

Quelques fois des idées peuvent émerger


Les nuages peuvent cacher beaucoup de choses qu'on ne peut plus voir dès qu'on les dépasse. Quel paradoxe: il est possible de s'extraire d'une forme d'obscurité pour la découvrir, mais, ce faisant, on peut plus la combattre que de l'extérieur!

Que deviendra l'Iran fermé à l'Internet? Une vallée cachée derrière des nuages, une vallée dont nous connaîtrons l'existence, mais pas le contenu exact, une vallée dont viendront quelques informations triées et formatées?

Le concept de droit d'ingérence trouve ici une forme de limite: comment l'absence d'information permettra de savoir ce qui se passe réellement et pourra décider que ces mollahs là ont été trop loin? Comment les iraniens pourront-ils nous parler? comment pourra-t-on leur parler?

L'Iran va-t-il devenir une nouvelle Corée du  Nord? Liberté, Egalité, Fraternité, trois mots qui n'existent pas dans les langages de certains pays. Que pouvons nous faire pour lutter contre ces murs encore plus féroces que ne le fut celui de Berlin? Parler, échanger, éduquer, communiquer, défendre. Commençons par nos instances politiques nationales en leur demandant de dépasser les déclarations de soutien pour passer aux actes. Que les organisations internationales soient saisies de projets clairs, que le Parlement Européen prenne une position officielle, que l'Organisation des Nations Unies se prononce.

Dans les pays dits développés, l'accès à l'information est probablement déjà une source forte de clivage sociologique, voire un outil de création d'une aristocratie nouvelle. Priver des peuples de cette information là porte un coups très fort à l'analyse des idées, à leur évolution des idées, à leur maturation. Bref, sans informations, la lumière reste cachée derrière les nuages.

Créons un crime de privation de liberté d'expression dont une cour internationale serait en charge. Le modèle de la Cour Pénale Internationale est intéressant. Pourquoi ne pas étendre son mandat à ces crimes des temps modernes que sont ceux qui attentent aux libertés de communiquer. La privation de ces dernières porte en elle le moyen initial de préparation de crimes contre l'Humanité.

jeudi 26 mai 2011

Parler de tendresse, parler d'amour

Parler de tendresse,
Parler d'amour,
Choses étranges et difficiles
Pour des mots si simples
Ou si futiles,
Si lourds et si forts.
Aimer une fois,
Aimer encore,
Pour la vie à chaque fois,
Jusqu'à la mort.
D'un amour fou, chercher
L'espérance du toujours,
Le bonheur de chaque jour.
Partager tout,
Mais ne rien savoir,
Donner et garder,
Recevoir et aimer.
Vivre ensemble,
Chacun de son côté,
Fusionner en pensée,
Partager les instants de vie,
Rejeter ailleurs et très loin,
Ce qui n'est pas aux deux,
Ce qui n'est pas à nous.
Vivons cette vie si belle,
Aimons-là, Aimons-nous.







jeudi 7 avril 2011

Je me remplis de vos yeux ...

Je me remplis de vos yeux,
Je me remplis de la mer.
Le ciel est gris, la mer est triste,
Marcel Proust est là, dans le Grand Hôtel.
Midi, le soleil apparaît.
Tout change. La mer du Nord
Se prend pour une mer du Sud.
La promenade de Cabourg change de vie.
Elle est belle et calme dans cette douce lumière.
Deux baigneurs fous attirent les passants,
La pensée vole au gré du vent absent.
Vous êtes là, cette mer vous connaît,
Elle vous reconnaît quand je lui parle,
Quand je l’écoute, quand je l’entends.
Le ciel est bleu de Normandie,
Un bleu qui a peur de l’être,
Un bleu qui est vert ou gris,
Un bleu qui se cache ou se travestit.
Un bleu qu’on appelle quelques fois vert, parfois gris.
La brume apparaît.
Le ciel rejoint les collines.
C’est le soir malgré le jour.
La mer se retire, quelques bateaux rentrent au port.
C’est le temps d’un soir aux lumières étranges.
Je vois vos yeux qui remplacent le jour.
C'est mon bonheur de les connaître sans fard,
C’est mon beau secret de les cacher en moi.
Rien ne peut  me les cacher.
Je me remplis de vos yeux.

dimanche 8 août 2010

Une certaine politique sécuritaire

Il est très facile, trop facile peut-être, de critiquer la presse.

Cependant, la couverture des décisions "sécuritaires" de notre gouvernement semble mériter un peu d'attention et de pluralisme.

Pourquoi prendre en écho les seules affaires de ce commerçant Nantais qui se trouve être l'homme idéal, incarnant tout ce que dit vouloir combattre le ministre de l'intérieur. Il est assez probable qu'on trouve des anomalies dans le dossier fiscal de ce Monsieur, voire même que son ordinateur contienne de la musique illégalement téléchargée, en contradiction formelle avec la loi nouvelle dite HADOPI. Que de bonnes raisons de lui retirer la nationalité française....

Cette personne est peut-être coupable, peut-être innocente. Les faits reprochés sont bien au-delà de l'acceptable pour certains. Il n'en demeure pas moins que chacun des griefs qui lui sont reprochés doivent être également reprochés en France, chaque jour, à des Sébastien, des Fabien, des Nicolas à qui, (mal)heureusement, on ne peut imaginer retirer la nationalité française.

Que pensent nos spécialistes du droit de l'idée même d'un retrait d'une nationalité obtenue de manière légale? Il y aurait donc deux sortes de français? ceux qui sont de vrais français, et ceux qui sont en sursis permanent? 

Proposons de nouveaux sujets d'articles pour que notre presse libre continue de jouer son rôle d'analyse et réflexion. Par exemple, essayons de comprendre ce qui pousse Nathalie, française "de souche" élevée dans la "tradition" à se convertir à un islam radical et à s'enfermer derrière un vêtement-prison. Posons nous la question de savoir s'il est important que la société intervienne dans la liberté des uns pour justement que a liberté de tous continue d'exister? Devons-nous empêcher le port de ces vêtements ou, au contraire, mieux comprendre le pourquoi de leur "succès"?




samedi 29 août 2009

Croit-on au Parti Socialiste?

Le Parti Socialiste est en Université d'été à La Rochelle. De quoi nous parle-t-il? Du non cumul des mandats. Voilà un sujet intéressant, qui cache une vraie question à travers une fausse problématique.

La vraie question est celle du personnel politique, de ses envies, de sa désignation, de ses vraies motivations, de son vrai rôle et de sa vraie mission. Nos représentants, élus démocratiquement, présentent des programmes dont le seul objet est d'obtenir plus de voies que leurs adversaires. Ces programmes présentent des engagements à réaliser dans une durée compatible avec la durée du mandat afin de permettre la présentation d'un bilan positif, garant d'une nouvelle élection.

Notre pays traverse une période difficile, délicate à vivre pour nombre de nos concitoyens. Il faut donc proposer des solutions immédiates aux problèmes des électeurs potentiels. Les difficultés sont alors traitées à travers leurs conséquences sans que jamais on n'analyse, ni ne tente de traiter les causes.

Notre système électoral, plutôt que démocratique, favorise donc structurellement, l'action dans l'instant, au dépend de la réflexion à long terme. Le rôle d'un parti politique devrait être celui de la création d'idées, du débat de modèles pour préparer notre vie dans les décennies à venir, pas celui d'une agence de marketing destinée à fournir les meilleurs slogans à ses clients, candidats aux élections, afin de se donner plus de force.

Quelle contribution fournit ce parti en expliquant combien l'action du gouvernement est la bonne façon de traiter les problèmes? Quel recul prend cette autre formation en expliquant ce qu'il aurait fallu faire? Ces questions de déclinent quel que soit le parti au pouvoir, vous le remarquerez.

Un exemple très concret peut illustrer simplement ce propos. Les délocalisations entraînent des destructions d'emplois. C'est parfaitement exact. Ce vrai problème devrait s'analyser sous deux angles:
  • l'angle immédiat de la vie. Des employés, des ouvriers, des cadres, bref des citoyens perdent leurs emplois. La société se doit de trouver des moyens d'aider à passer cette période difficile. Les indemnités, les plans de formation, les propositions de reclassement sont des exemples de mécanismes classiquement proposés. C'est une nécessité
  • l'angle stratégique global. La motivation des délocalisations est souvent liée au coût du travail. Il est possible de produire moins cher ailleurs. Pourquoi? Le niveau de vie dans ces autres pays est moins élevé, la protection sociale est moindre, etc.
L'action liée à la problématique immédiate de solidarité est traitée de façon très comparable par tous les gouvernements, quelle que soit leur origine de parti.

Qui mène une réflexion sur l'aspect global? Là encore, il faudrait analyser deux approches: la transformation de notre société pour mieux répartir le travail dans une logique où la valeur ajoutée est plus grande dans les pays à niveau de vie plus élevé, ou l'homogénéisation des niveaux de vie et de protection sociale dans l'ensemble des pays de la planète. Choisir l'une ou l'autre voie est un vrai choix politique, noble dans sa formulation, respectable dans l'argumentation qui appuierait ce choix.

Ces deux voies, n'en excluant pas d'autres, ont en commun une inscription dans le temps.

Décider qu'un pays se place dans une logique de création de valeur, en abandonnant la logique industrielle de fabrication, implique de disposer de citoyens dont la formation et les capacités d'innovation les prédisposent à des métiers à forte valeur ajoutée. L'éducation est donc le levier premier de cette façon de voir.

Décider que tous les pays aient des niveaux de vie comparables implique une vraie réflexion sur l'organisation globale, sur des spécialisations géographiques peut-être, sur un partage des savoir-faire à l'échelle de la planète. Utopie? Peut-être, mais, pour le savoir, il faudrait analyser plus précisément comment appréhender ces idées.

Les choix politiques, les débats, les échanges sur ces sujets amènent d'autres actions dont les impacts se mesureront dans dix ans, dans vingt ans... mais rien à présenter en terme de bilan à la fin d'un mandat électoral. Rien, sauf un bilan d'idées, une vraie politique!

Ce travail de réflexion, ce recul, ce débat d'idées, c'est le travail d'un parti politique. Je n'ai rien entendu de tel lors de cette Université d'été du Parti Socialiste.